Mélissa Delaye
Melissa Delaye
CO GERANTE
Pendant ses années de formation, Mélissa côtoiera des maîtres d’apprentissage renommés tels que Éric Pellé et Pascal Joly, Meilleur Ouvrier de France charcutier-traiteur. Elle passera un CAP à l’école d’art culinaire Grégoire Ferrandi puis un BP au CEPROC, l’école des charcutiers de Paris.
Ses diplômes en poche, elle décidera avec Benjamin son compagnon, de voler de ses propres ailes. Ensemble ils reprennent, à Courbevoie, une charcuterie vieille de 100 ans. Après 4 belles années, Mélissa et Benjamin reprennent Le Porcelet Rose, une institution dans la ville de Sceaux.
Chaque jour, accompagnés de leur équipe, ils mettent un point d’honneur à fabriquer intégralement leurs produits maison de façon artisanale, uniquement réalisés à base de produits frais et de qualité.
Mélissa est consciente de faire un métier qui la passionne et qui lui permet de s’exprimer pleinement.
« On fait de l’art et du cochon depuis 2012 »
aime-t-elle à dire, en souriant.
Quel est votre métier ?
Je suis charcutière ou charcutier. On dit comme on veut, je n’ai pas de problème avec ça. Je suis aussi traiteur, au labo, à la vente et à la gérance. J’ai toujours voulu faire de la cuisine. Quand je me suis lancée, ma famille m’a dit « Tu ne vas pas faire charcutière ! »
Mais dans mon apprentissage ça s’est très bien passé. J’ai été formée par un maitre d’apprentissage passionné et un MOF. C’était beaucoup d’investissement personnel, en termes de temps et d’énergie. Mais j’aimais ça. Et puis c’est là que j’ai rencontré mon mari.
Faut-il se masculiniser, se viriliser, quand on est à votre place, pour se faire respecter ?
Je pense qu’il faut rester soi-même. J’ai toujours été féminine. Mais je peux m’adapter sans problème. Pour ce qui est de se faire respecter, il faut être correct avec les gens qui vous entourent. Qu’on soit un homme ou une femme. On passe plus de temps au travail qu’à la maison, alors il faut faire en sorte que les relations soient bonnes.
J’ai toujours été appréciée par mes formateurs parce que j’en voulais. J’ai toujours été ultra passionnée. Apprentie, j’arrivais en même temps que mon patron.
Et je partais en même temps que lui. Pour se faire une place il faut être passionnée.
Dans ce métier, seules les charges sont lourdes. C’est un métier fait pour moi.
Ce n’est pas spécialement un métier d’homme. Qu’on soit un homme ou une femme, on doit faire aussi bien que possible. Il faut surtout avoir un tempérament à surmonter les obstacles.
Pour arriver à avoir notre entreprise avec mon mari il nous a fallu prendre des risques, en peu de temps. On s’est rencontrés chez notre maître d’apprentissage. Lorsqu’on a monté notre boîte j’avais 21 ans. C’est jeune.
Quelle place pour les femmes, dans les métiers de bouche ?
Je pense qu’il y a de la place pour les femmes comme pour les hommes. On se complète en tout point de vue. Les femmes apportent un peu de douceur dans les labos, de la finesse. Les femmes sont peut-être plus minutieuses, pour la cuisson, la vitrine. Mon mari, je le vois bien, il ne se prend pas la tête. Il va au plus rapide, il recherche l’efficacité. Moi je suis plus dans les tous petits détails.
Qu’on soit un homme ou une femme, il faut surtout avoir la passion du métier. Un homme qui n’a pas la passion n’y arrivera pas, tout comme une femme. Les métiers de bouche sont ouverts à tous les passionnés.
Palmarès concours nationaux de l’entreprise :
- Meilleure apprentie de France (2008)
- Médaille d’argent de la meilleure choucroute (2015)
- Médaille d’or du fromage de tête (2015 et 2016)
- Médaille d’or du jambon blanc de Paris (2016)
- Médaille d’or du pâté de foie au concours européen (2017)
- Champion de France du meilleur pâté en croûte au concours de la confrérie de Saint-Antoine catégorie moins de 30 ans
Boutique
Charcutier – traiteur – fabricant Au Porcelet Rose – Maison Délaye, à Sceaux en Île-de-France
Millions d’euros
Chiffre d’affaires
Salariés